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Le petit monde des Opilants

par Philippe Quoturel, peintre et illustrateur à Grenoble

Le petit monde des Opilants

par Philippe Quoturel, peintre et illustrateur à Grenoble

Une distribution de papier

Un univers aux traits légers, peuplé de silhouettes féminines ou masculines s’anime sur la feuille, une distribution de papier naît, le petit monde des Opilants.

À l’origine de cette histoire de papier, des figurants hommes et femmes parfois des familles avec enfants, des personnages en grappe en situation d'attente. Un dessin animé statique, une décomposition du mouvement qui attend l’animateur pour se mettre en marche.

C’est parfois désopilant ! “le petit monde des Opilants” le nom générique  trouvé, une appellation non contrôlée qui voudrait faire référence à un univers comme les Shadoks, un Opilant, des Opilants.

Avec le temps la composition évolue, plus solitaires les personnages seuls face aux éléments, souvent la mer qui s’agite d’un fort coefficient.

Le peuple de la ligne

Une mise en scène imaginaire sur le papier se joue à travers les dessins illustrés de personnages singuliers, le peuple de la ligne.

Artisan du dessin, illustrateur d’un petit monde singulier délicatement coloré qui a pour nom « le petit monde des Opilants ». Il existe depuis plus de 10 ans. Des guetteuses aux guetteurs enveloppés de voiles, naissent d’un trait fin appliqué comme un cil sur la page, ces personnages. Philippe Quoturel dessine des familles dans des paysages intemporels teintés d’une palette douce. La couleur orangée souvent et le brou de noix imprègnent la feuille, avec d’autres couleurs complémentaires et un soupçon de thé.

Une longue ligne en suspension sur laquelle sont posées des êtres qui nous font face : le peuple de la ligne.

Du groupe au paysage

Des ensembles de personnages en bande, du pluriel au singulier sur la page moins de silhouettes, elles s’estompent pour ouvrir sur un cadre naturel, plus de solitude.

Avec le temps, les années dessinées, les groupes se dispersent. On ne retrouve que quelques couples hommes ou femmes, ou des êtres solitaires, souvent bordés dans l'image par des éléments de paysages marins, des rochers des falaises, l’écume des vagues, une mise en situation en plein air de l’Homme face à la nature.

Des troncs d’arbres figurent également, des cyprès, des oliviers ou autres espèces stylisées. Une mise en scène empreinte d’un charme désuet, d’une époque figée, quelle époque, un arrêt sur image.

    Arrêt sur image

    Le sujet du décor varie pour faire apparaître des ambiances marines, des bords de mer, quelques fois la montagne se profile ou des paysages arborés.

     Habiter entouré par les montagnes et représenter des rivages, des bords de mer, des rochers à marée basse, des grèves, des pêcheries, c’est un véritable paradoxe.

    C’est la vague interprétée et stylisée d’Hokusai. Recharger son énergie face à la Manche, l'Atlantique, moins la Grande Bleue. C’est poser son dessin sur le vif à Préfailles, faire des carnets de route en solitaire de Saint-Michel-Chef-Chef à Saint-Nazaire, profiter de l’estuaire de la Loire de sa lumière, découvrir que d'autres peintres illustres ont posé leur chevalet.

    Quand la présence de l’eau de mer me manque, le lac du Bourget en Savoie est une ressource.