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Un univers
graphique

par Philippe Quoturel

Un univers
graphique

par Philippe Quoturel

De points en points

Des points au loin, des points toujours des points pour faire des droites et des lignes courbes qui tracent des petites scènes hors du temps sur un support papier.

La ligne ne suffit plus, le point pique la feuille désormais, une nouvelle technique comme un pixel qui serait posé sur du papier verger.

C'est définir un trait, une ligne, une spirale, une succession de points. Tenter de trouver un nouveau style qui laisse une interprétation libre du sujet. Qu’il soit marine, arboré ou tout autres sujets d’évocation pour certains. C'est selon le regard nouveau, d'où l’absence d’indications, de titres.

Laisser place à l’imaginaire de l'autre, de celle ou celui qui regarde, la règle est de ne pas mettre de légendes sous les dessins.

 

Un peu d’air

Un cadre ouvert sur la page, chercher d’autres horizons, laisser percer l’air sous les traits c’est un dialogue fluide.

La notion de cadre dans l'espace, d'air entre les silhouettes figure dans l'ensemble des compositions. Une circulation entre les personnages, un vide nécessaire remplit par l'histoire que se raconte le visiteur, c’est un dialogue fluide.

Une mise en scène, un équilibre qui joue avec le blanc support d’un fonds dans la composition. Une manière de rendre hommage à des œuvres de maîtres japonais, ou des influences de peintres qui ont pour sujet la Bretagne comme Henri Rivière, Mathurin Meheut et d’autres citations artistiques dont l’homme qui marche de  Giacomo Giacometti.

 

Un faux air de japonisme

Une tendance naturelle sur le petit monde de papier qui ne comporte pas d’interprétations particulières, c’est comme ça, des influences d’une autre culture lointaine.

Par quel hasard non préparé, des sumos, des geishas figurent dans cet alphabet de personnages. Je ne suis point lecteur de mangas, ni particulièrement de haïkus, encore moins routard avec le guide en main  comme voyageur en Asie .

Un tropisme au pays du Soleil Levant, une distribution de silhouettes en papier une composition légère, une exécution rapide quelques traits vifs, comme à l’encre de Chine, utilisation d’avantage de feutres à la pointe fine, de stylos billes qui bavent sur la page pour s’étaler sur le papier et provoquer quelques surprises.

Une manière de rendre hommage à des compositions de maîtres japonais et  d’autres artistes influencés : Hokusai, Hiroshige, Henri Rivière.

    Technique

    De croquis en terrasses avec un fond de tasse de café expresso qui colore un dessin sur papier, au travail à l’atelier sur plus grands formats avec des encres et des couleurs à l’eau.

    Avec un peu de café pour colorer, des encres des pigments un univers qui vibre de motifs variés colorés ou monochromes. La boite de peinture a laissé place à des crayons aquarellables posés sur de l’Arches ou du papier sopalin, au papier soie. Fabrication de Leporellos, petits livres qui se présentent sous forme d’un soufflet que l’on déplie comme un accordéon. Une mise en scène linéaire, peu de maquettes ni traits au préalable au crayon de papier, c‘est une phrase illustrée directe, souvent sur des bandes horizontales 10cm x 65cm. L‘exécution est rapide, aucune gomme. Si le mouvement n’est pas bon, tenir compte de l’accident du trait, d’une tache posée, peu de repentir, s’adapter à la surprise, composer avec.

    La bande horizontale revient régulièrement, une bande est dessinée, le format carré apparaît peu.